Roches dures Accueil Introduction Importance Gisements Ménagement des ressources État de l'approvisionnement Conclusions Parties impliquées Informations supplémentaires
Ciment /fr/hartstein Accueil Introduction Importance Gisements Potentiel de substitution État de l'approvisionnement Vue nationale Parties impliquées Informations supplémentaires
Les granulats issus de roches dures jouent un rôle central dans la construction et l’entretien d’importantes voies de communication. Le calcaire siliceux et le grès du flysch – les deux roches dures les plus utilisées pour la production de ballast ferroviaire et de gravillons routiers – sont certes présents en abondance en Suisse, mais la sécurisation de futurs sites d’extraction en terme d’aménagement du territoire fait toutefois face à plusieurs défis. En collaboration avec l'Office fédéral de l'environnement et divers autres acteurs, l'Office fédéral de topographie swisstopo a élaboré un rapport sur les roches dures et la production nationale de granulats issus de ces roches. Le rapport vise à fournir une base neutre pour l'évaluation de l’état de l'approvisionnement de la Suisse et encourage le dialogue national dans le domaine des matières premières minérales. Parties impliquées Les principales constatations du rapport sont résumées dans ce site web. Le document complet est disponible en format PDF.
Granulats durs pour une infrastructure de transport performante Avec l’augmentation du trafic prévue en Suisse, tant sur le réseau ferroviaire que routier, la charge sur l’infrastructure de transport est appelée à s’accroître ces prochaines décennies. Pour éviter l’usure trop rapide de ces infrastructures, il convient d’utiliser des matériaux de construction performants capables de supporter les charges du trafic sur le long terme : ils doivent, en particulier, disposer d’une très haute résistance à la compression et à l’abrasion. Grâce à leurs propriétés exceptionnelles, les granulats issus de roches dures sont utilisés dans le revêtement des autoroutes et des routes cantonales et dans la superstructure des voies ferrées. L’importance que ces granulats revêtent pour la construction et la maintenance du réseau routier et ferroviaire est adressée notamment dans le Plan sectoriel des transports, partie Programme « Mobilité et territoire 2050 ».Entre 2016 et 2019, la consommation de ballast ferroviaire issu du traitement des roches dures primaires était d'environ 755’000 t par an. À ceci s’ajoutent entre 300’000 à 400’000 tonnes de ballast par an qui, selon une estimation, ont pu être traitées et réutilisées directement sur le chantier lors de l’assainissement des voies. Environ 500’000 tonnes de gravillons durs par an ont été employées pour la fabrication de la couche de roulement des autoroutes et des routes cantonales.
De l’extraction au produit De l’extraction au produit À l’heure actuelle en Suisse les roches dures sont extraites à ciel ouvert à l’explosif. La roche extraite est ensuite broyée en plusieurs étapes de concassage, puis elle est criblée et stockée en différentes fractions selon sa granulométrie. Pour un volume de roche extraite donné on peut produire aujourd’hui au maximum un tiers de ballast ferroviaire, un tiers de gravillons durs et un tiers de fractions granulométriques de taille moindre. En règle générale, les entreprises cherchent à maximiser la production de ballast ferroviaire.
Domaines d’application Domaines d’application Le ballast ferroviaire est un composant clé de la superstructure des voies ferrées. Il stabilise le corps de la voie en transmettant dans le sous-sol les charges dynamiques du trafic ferroviaire. C’est pourquoi seuls des granulats extrêmement durs et anguleux – susceptibles de s’imbriquer – sont utilisés.Les routes qui sont soumises à une forte charge de trafic, comme par exemples les autoroutes, nécessitent une superstructure capable de supporter des charges importantes. De plus, il est essentiel que le mélange bitumineux qui forme la chaussée soit particulièrement résistant à l’effet de polissage par les pneus des véhicules. Cette couche (de roulement), d’une épaisseur de l’ordre de trois centimètres, doit être confectionnée avec des gravillons anguleux issus de roches dures.En raison des sollicitations causées par le trafic, les routes et les voies ferrées se dégradent avec le temps et doivent être renouvelées régulièrement. Il est courant qu’une partie du ballast ferroviaire retiré lors de l’assainissement des voies soit traité et réutilisé sur le chantier (comme ballast ferroviaire RC).
Besoins jusqu’en 2035 Besoins jusqu’en 2035 Environ 1,2 million de tonnes de ballast par an seront nécessaires pour la construction et l'entretien du réseau ferroviaire suisse. En admettant que la quantité de ballast recyclé sur les chantiers d’assainissement reste la même, autour de 30% de la demande totale, il faudra alors environ 780’000 tonnes de ballast ferroviaire par an, qui devront être obtenues à partir du traitement des roches dures primaires. La demande de gravillons durs pour les couches de roulement des routes à fort trafic est d'environ 500’000 tonnes par an. Le processus de recyclage des gravillons par le traitement des couches d'asphalte récupérées lors de l’assainissement des routes est en cours de développement.
Sites d’extraction Sites d’extraction La production suisse de granulats durs de haute qualité est aujourd'hui assurée par huit sites d’exploitation situés le long de la bordure nord de l’arc alpin. En 2018 leur production a couvert 74% de la demande nationale de ballast ferroviaire et la totalité de celle de gravillons durs.
Les gisements de matières premières ne sont pas tous exploitables La forte demande en ballast ferroviaire et en gravillons durs nécessaires pour assurer le bon fonctionnement de l’infrastructures de transports suisse confère un intérêt public à la garantie de l’approvisionnement de la Suisse en ces granulats.Les gisements de matières premières ne sont pas tous accessibles et exploitables au plan économique et technique. L’exploitation minière exerce une pression sur l'environnement, le paysage et la population et peut donc engendrer des conflits d’intérêts entre protection et utilisation des ressources correspondantes. Il est souvent inévitable que de tels intérêts se superposent.
Gisements de roches dures Gisements de roches dures Du point de vue géologique, la Suisse dispose sur son territoire de grands gisements de roches dures. Le calcaire siliceux et le grès du flysch – les deux roches les plus utilisées pour la production de ballast ferroviaire et de gravillons routiers – se trouvent surtout dans les Alpes septentrionales, entre le lac Léman et le lac de Constance et dans le sud du Tessin.
Conflits d’intérêts territoriaux Conflits d’intérêts territoriaux Les sites d’exploitation des roches dures – actuels et potentiels – se superposent dans de nombreux cas avec d'autres intérêts, en particulier avec des zones de protection de la nature et du paysage, la protection contre le bruit, la forêt, la protection de l’air, les infrastructures de transport et les eaux souterraines ainsi que les intérêts économiques locaux ou régionaux, tels que zones à bâtir, zones industrielles ou tourisme.Cette carte montre une sélection des zones de protection du paysage au niveau national dans lesquelles l'extraction minière est exclue ou où elle peut entrer en conflit avec ces dernières.
Approches pour une gestion durable des ressources Avec le but de ménager les ressources naturelles de manière durable et notamment d’atténuer les impacts négatifs de l’exploitation sur la nature, le paysage et la population locale, des approches directes et indirectes sont actuellement envisagées en Suisse de même qu’au niveau international :(a) déplacement des activités minières en souterrain.(b) optimisation des flux de matières le long de toute la chaîne de traitement et de livraison, tout en développant davantage le recyclage.Les deux approches sont en cours de développement.
Déplacement dans le domaine souterrain ? Déplacement dans le domaine souterrain ? Pour limiter au maximum les atteintes au paysage et d’autres conflits d’intérêts, le déplacement des activités minières dans le domaine souterrain est pris en considération. Cette approche pose toutefois de multiples nouveaux défis, autant techniques que liés aux coûts de desserte et d’exploitation plus élevés par rapport à l’extraction à ciel ouvert. La Suisse ne dispose actuellement que de peu d’expérience dans ce domaine. Quelques projets, qui envisagent la production de ballast ferroviaire en souterrain sont actuellement en cours de planification, ce qui pourrait répondre concrètement aux incertitudes relatives à la faisabilité de ce procédé.
Optimisations des processus et recyclage Optimisations des processus et recyclage Les exigences de qualité très élevées qui doivent être remplies pour la construction ferroviaire et routière et les difficultés d’accès aux gisements de roches dures, imputables aux divers conflits entre la protection et l’utilisation du (sous-)sol, rendent les roches dures rares et précieuses. Il est cependant judicieux de ménager autant que possible ces matières premières pour les générations futures. À cet effet, le ballast ferroviaire retiré lors de l’assainissement des voies ferrées est actuellement traité sur les chantiers mêmes pour y être réutilisé comme matière première secondaire. Un renforcement du potentiel de recyclage ainsi que l’optimisation d’autres processus sont en cours d’étude.
Les granulats durs issus de roches dures indigènes pourraient devenir rares Sur la base de l'état actuel des réserves autorisées, l’approvisionnement de la Suisse en granulats durs issus de roches dures indigènes pourrait diminuer sur le court à moyen terme, à moins que d’autres réserves ne soient identifiées et autorisées et / ou que le taux de recyclage n’augmente davantage. La conséquence en serait une augmentation de l’importation de granulats durs, notamment de ballast ferroviaire.La procédure d’octroi de permis d’exploitation et la planification relative à quelques projets d’extension de carrière est actuellement en cours. Si ces projets reçoivent l’autorisation nécessaire en temps utile, le recul prévu de la production suisse serait reporté.
Ballast ferroviaire Ballast ferroviaire Dans les conditions actuelles, l’industrie suisse serait en mesure de couvrir les besoins nationaux en ballast ferroviaire jusqu'à la fin de 2022, mais cela seulement en raison de la diminution de l’activité de construction dans le domaine ferroviaire des CFF entre 2021 et 2024. Cette diminution est principalement imputable à l’impact de la crise COVID-19 (demande plus faible). À partir de 2025, la demande en ballast devrait augmenter pour atteindre le niveau pré-COVID-19.Faute d’autorisation des projets d’extension de carrières, et à condition que la part du recyclage demeure constante, 66% de la demande pourra encore être couverte à partir de 2023 par la production suisse. Dans les conditions actuelles, il faut également s’attendre à d’autres reculs de l’approvisionnement en 2025 et en 2030. Si les projets d’extension soumis à une demande sont autorisés, le recul sera reporté à la fin 2029.
Gravillons durs pour la couche de roulement des routes Gravillons durs pour la couche de roulement des routes Les besoins suisses en gravillons durs pour les couches de roulement des routes à fort trafic peuvent être couverts par la production suisse jusqu'à la fin de 2022. Ensuite, le degré d’approvisionnement pourrait tomber à 92%. Si les projets d’extension de carrières déjà soumis sont autorisés, l’industrie suisse sera toutefois en mesure de couvrir entièrement les besoins jusqu'en 2035.Les besoins prévus ne concernent que les couches de roulement des routes. Les granulats excédentaires produits seront utilisés dans d’autres domaines d’application, où ils ne sont toutefois pas prescrits par les normes en vigueur.
Il faut une coopération proactive entre tous les acteurs et un renforcement de l'économie circulaire La résolution des conflits d'intérêts concernant l’utilisation du sous-sol est une tâche relevant de l'aménagement du territoire dans les cantons et les communes. Comme les gisements ne connaissent pas de frontières cantonales, il est judicieux de considérer l’emplacement de ces derniers dans une optique nationale. Le Service géologique national de swisstopo, en collaboration avec les cantons et les milieux de la recherche et de l'industrie, élabore une vue d'ensemble des gisements importants de matières premières (notamment aussi, les roches dures), qui peut à son tour servir de base de planification pour les autorités et l’industrie.Si la Suisse entend assurer à long terme l’approvisionnement en granulats durs par des sources indigènes, comme le prévoit le Plan sectoriel des transports, partie Programme « Mobilité et territoire 2050 », il faudra pouvoir obtenir à court et moyen termes les autorisations nécessaires pour les projets d’extension des sites existants et, à long terme, le placement en coordination réglée d’autres sites dans les plans directeurs cantonaux.Afin de ménager les ressources de roches dures primaires, le groupe de suivi du rapport estime en outre judicieux de développer davantage le recyclage du ballast ferroviaire et des gravillons durs et d’utiliser les roches dures de la meilleure qualité prioritairement pour des tronçons sujets à de hautes charges de trafic.
Parties impliquées Responsabilité Office fédéral de topographie swisstopo Collaboration Office fédéral de l’environnement (OFEV) Groupe géoressources suisses (FGS), EPF Zurich Groupe de suivi Office fédéral du développement territorial (ARE) Office fédéral de la statistique (OFS) Office fédéral des routes (OFROU) Office fédéral des transports (OFT) Secrétariat d’État à l’économie (SECO) Canton d’Argovie Canton de Berne Canton de St-Gall Canton de Vaud asr Recyclage matériaux construction Suisse Réseau Matières premières minérales Suisse (NEROS) Chemin de fer fédéraux suisses (CFF) Fondation suisse pour la protection et l’aménagement du paysage (FP) Association de l’industrie suisse du ciment (cemsuisse) Association suisse des carrières de roche dure (VSH)
Informations supplémentaires En vertu du Rapport sur les matières premières minérales et de la mesure 5a pour 2016–2019 du Plan d’action « Économie verte », le Conseil fédéral a chargé swisstopo et l’OFEV d’établir des rapports sur la sécurité de l’approvisionnement en matières premières, traitant des matières premières minérales non énergétiques indigènes, et de les mettre à jour périodiquement. Ces rapports présentent la consommation actuelle et l’état de l’approvisionnement de la Suisse en matières premières nécessaires et ils estiment les besoins nationaux sur le court à moyen terme. Downloads Rapport roches dures 2021 (PDF, 35,88 MB) Rapport matières premières 2017 (PDF, 3,37 MB) Links Communiqué de presse – publication (10.12.2021) Mobilité et territoire 2050 – Plan sectoriel des transports – partie Programme Économie verte Matières premières minérales à swisstopo